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8 juillet 2007 7 08 /07 /juillet /2007 00:00

Dôme de batiment du parc de Fin , à Kashan

Ayatollah, littéralement « signe de Dieu », est un des plus grands titres honorifiques des musulmans Chiites depuis environ un siècle en Iran. Il n’y a pas de règles précises d’attribution, ce titre étant généralement donné par d’autres Ayatollahs. Cette distinction montre une différence majeure d’avec les Sunnites, dont les plus rigoristes, montrent une certaine réticence à reconnaître toute hiérarchie religieuse ou même l’existence d’hommes ayant une relation privilégiée avec Dieu. Pour les Chiites, au contraire, le clergé est investit d’une mission divine : expliquer ce qu’attend Dieu des hommes, organiser le culte mais également la vie de la cité, en attente du retour de l’Iman absent.

Un Ayatollah est intouchable. C’est pour cela que KHOMEYNI dut s’exiler en 1962 et ne fut pas arrêté, que l’Ayatollah SHARI’AT MADARI fut assigné à résidence dans sa maison de Qom jusqu’à sa mort en 1986 lorsqu’il commandita un complot à l’encontre de KHOMEYNI juste aux premières heures de la révolution islamique, ne partageant pas sa conception du pouvoir, alors que bon nombre des partisans qui l’avaient suivi furent arrêtés et exécutés. Un autre Ayatollah, très populaire en Iran, Mohammad Hoseyn MONTAZERI, fut évincé du pouvoir et démis de son titre et de ses fonctions lorsqu’il critiqua ouvertement les exécutions sans jugement des Moudjahidines du peuple en 1986. Il a publié un livre (hors d’Iran) exposant les jeux de pouvoir lors de la révolution islamique et intervient fréquemment pour dénoncer les dérives du pouvoir actuel et proposer des alternatives à la République Islamique d’Iran.

Il est surprenant de noter que le mot est rentré dans la langue française, dans un sens négatif « ne fait pas ton Ayatollah ! », pour dire « ne décide pas tout seul, comme un dictateur qui prétend tout savoir … ».

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