Toute la communauté iranienne de Paris s’est retrouvée ce samedi 12 janvier dans la grande salle du centre de l’Unesco. Le grand Mohamed Reza SHAJARIAN, la Voix iranienne, y offrait un concert unique. Il est considéré en Iran comme un trésor national. La chaleur vibrante de sa voix, son coffre et son ampleur font de lui le maître incontesté de la poésie persane chantée. La salle entière lui était déjà acquise avant son entrée, qui fut saluée par une standing ovation. Accompagné de trois musiciens (tar et kamâncheh, sortes de vièle et un oud, aussi appelé barbât, qui est une sorte de luth) et de son fils au percu et au chant, ils ont alterné des poèmes de Malawi et Saa’di. Le concert s’est terminé par un vieux chant politique, une complainte d’un prisonnier politique au fin fond de sa cellule. Ce chant, écrit à l’époque du Shah, est malheureusement resté d’actualité après la révolution islamique. Même un néophyte comme moi, ne comprenant pas la teneur des poèmes chantés, ne pouvait que se laisser rapidement envouter par le charme de ces chants.
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